« Alter Ego », le pseudo casque audio qui lira vos pensées

Alter Ego

Interagir avec les objets connectés sans prononcer un mot et sans le moindre geste sera une chose banale dans un futur proche. Une équipe de chercheurs américains du MIT a franchi cette étape en créant un casque de « télépathie ».

Alter Ego : une création innovante

La cognition humaine et l’apprentissage machine, c’est dans ce domaine que Arnav Kapur, un jeune chercheur s’est spécialisé. Avec son équipe du Massachusetts Institue of Technology (MIT), ils ont élaboré un casque ayant la capacité de décoder la pensée humaine. Ce projet innovant a été présenté lors de la 23e conférence internationale sur les interfaces intelligentes (IUI 2018) le 7 mars dernier à Tokyo. Actuellement, l’appareil présente de simples informations à son utilisateur à savoir le coût d’un article dans une boutique ou la capacité de choisir un programme télévisé. Commander une machine par le biais de la pensée n’est pas chose nouvelle, mais ce prototype qui prend la forme d’un kit mains libres tient sa particularité par son aptitude à identifier les mots pensés sans qu’ils ne soient prononcés.

Alter Ego : Fonctionnement

Pour permettre à Alter Ego d’identifier les mots pensés, les chercheurs n’ont pas travaillé sur les signaux neuromusculaires produits dans la mâchoire et le visage par le porteur de l’appareil. Des électrodes captent en effet ces signaux lorsque l’on se met à penser. Se parler à soi même, autrement dit, la verbalisation interne engendre des signes neuromusculaires dans les muscles du visage. Penser à un mot entraîne des messages du système nerveux vers les muscles, chaque mot génère une signature électrique unique. Le casque est capable de détecter ses signaux grâce à quatre électrodes placées sur la mâchoire. Les signaux sont ensuite transmis à un système d’apprentissage automatique pouvant transformer les signaux de la mâchoire de l’utilisateur en des mots. Le dispositif comporte également deux écouteurs avec conduction osseuse permettant de transmettre les réponses à l’oreille interne. Le défi du jeune chercheur et ses collègues c’est désormais de recueillir une grande quantité de données sur les conversations plus élaborées et parfaire le décodage des signes du système nerveux. Cela dans le but de diversifier l’usage du casque.




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