admin | 
13 août 2018 | 
7:30 | 
Lancé en 2014 et officialisé 2 ans après, le projet « Natick » de Microsoft qui concerne la mise en place d’un centre de données sous-marin est entré en phase d’essai en juin dernier.
Un centre de données immergé par 35 m de fond marin
Après une première phase de test pour démontrer la faisabilité du concept de data center ou centre de données sous-marin, le projet « Natick » de Microsoft est entré depuis quelques semaines dans une deuxième phase. Et ce, afin de garantir la viabilité du concept avant tout éventuel déploiement opérationnel de grande envergure. Les tests se concentreront surtout sur l’aspect économique, environnemental et logistique. Dans cette optique, la firme de Redmond a immergé par 35 m de fond un centre de données de 824 serveurs au large des îles Orcades, au nord de l’Écosse. Un choix qui permettra aux installations de se refroidir grâce au principe de water cooling – refroidissement par circulation d’eau de mer – et de s’alimenter exclusivement en énergie renouvelable, notamment des énergies marémotrices et houlomotrices. Par ailleurs, l’emplacement de ce centre de données sous-marin permettra également de réduire significativement la latence lors des transferts de données.
Un centre de données sous-marin surveillé en permanence par des caméras
Prenant la forme d’un conteneur cylindrique à base triangulaire, ce centre de données de 12 m de long a été fabriqué à Brest, en France, par Naval Group, une société qui fabrique des sous-marins et des navires de classe militaire. Si la durée de cette deuxième phase de test court sur une année, les installations du projet « Natick » sont quant à elles prévues pour fonctionner durant 5 ans sans aucune maintenance et devraient avoir une durée de vie globale de 20 ans au minimum. Pour surveiller la vitesse d’usure de son matériel immergé, Microsoft a opté pour un système de vidéosurveillance et a placé des caméras qui filment et diffusent en continu et en direct le flux sur le site du projet.