Andy | 
19 mars 2020 | 
6:24 | 
Le travail répétitif se caractérise par la répétition d’un même geste à une forte cadence. Il s’agit, selon le code du travail, d’un facteur de pénibilité au travail. Ce type d’activités génèrent, avec le temps, des troubles musculo-squelettiques (TMS), qu’il est possible de prévenir, en mettant en place un certain nombre de dispositifs.
Dans le secteur du BTP, 90% des maladies professionnelles avec arrêt sont associées à des TMS, d’autres secteurs sont touchés par ce phénomène, comme la logistique et l’agriculture.
La pénibilité au travail est aujourd’hui au cœur de l’actualité, et elle est engendrée par plusieurs facteurs dont les tâches répétitives, les postures pénibles, le travail de nuit, ou les manutentions manuelles. Ces conditions donnent généralement droit à certains avantages comme un travail à temps partiel, une retraite anticipée…
La pénibilité au travail est difficile à évaluer, et les organisations patronales dénoncent le fait de compenser ses effets sans s’attaquer aux origines. Alors, quelles actions préventives faut-il mettre en œuvre ? Comment réduire les tâches répétitives ? L’automatisation apporte-t-elle des solutions à ce phénomène ?
Actions pour réduire la pénibilité au travail
Il est possible d’atténuer la pénibilité au travail par des actions techniques ou organisationnelles.
Les actions techniques concernent la réduction du nombre et de la fréquence des gestes effectués par les travailleurs. Elles consistent aussi à se doter de machines permettant de supprimer certains gestes, et à reconsidérer les conditions de travail. Ceci est réalisé en automatisant certaines tâches, en améliorant les postes de travail, en prenant soin de bien choisir les protections individuelles, et en évitant la répétition de situations contraignantes.
Les actions organisationnelles concernent la durée et le rythme de l’organisation du travail, et visent à alléger une personne des gestes répétés. Pour agir sur la répétition des gestes, il est possible de limiter la durée des tâches difficiles, d’alterner les tâches répétitives et celles qui ne le sont pas, de varier la répétition des tâches sur le temps, ou de définir des temps de pauses adaptés aux efforts.
D’autres actions peuvent être adoptées, permettant d’accroître l’intérêt du travail, en agissant sur l’organisation et en rompant la monotonie. Cela passe par un renforcement du travail en équipe, une bonne maintenance des équipements de travail, ainsi que la prise en compte des risques techniques ou organisationnels, comme les pannes ou les retards de livraison.
La robotisation est-elle la solution contre la pénibilité au travail ?
Si la robotisation fait toujours débat au sein des entreprises, en rapport avec ses conséquences sur l’emploi, il est indéniable qu’elle contribue à supprimer certains troubles liés aux gestes répétitifs, notamment les TMS.
La pénibilité au travail engendre un coût financier important, et face à ce constat, l’assurance maladie a décidé d’accorder des aides financières aux entreprises pour prévenir les risques, voire les supprimer.
Le secteur de la logistique est sans doute l’épicentre des gestes répétitifs, des TMS, et de la pénibilité du travail. Cette branche de l’activité économique concentre la quasi-totalité des facteurs de risques qui existent.
Les travailleurs sont en effet exposés au bruit, à la manutention manuelle des charges, aux postures pénibles et au travail de nuit.
La robotisation est en mesure d’apporter des réponses à ces enjeux, en automatisant les entrepôts à l’aide de convoyeurs mécanisés et de bras-robots. Cette aide précieuse favorise la productivité des salariés et leur offre un meilleur environnement de travail. Dans ce cadre, le salarié se trouve libéré des gestes répétitifs, et le risque de TMS est ainsi nettement réduit.
En se dotant de machines d’emballage et de conditionnement efficaces et performantes, les différents intervenants dans la chaîne logistique sont soulagés de certains gestes répétitifs, ce qui augmente leur productivité et leur motivation.