admin | 
14 août 2017 | 
8:00 | 
Le constructeur aéronautique Boeing annonce son désir de développer et de commercialiser des avions autonomes pour 2025. Zoom sur ce grand défi technologique.
Le projet ambitieux de la compagnie Boeing
Le géant de l’aéronautique Boeing projette de faire voler des avions sans pilote à partir de 2025. Ainsi, un superordinateur va remplacer le pilote et son copilote, qui seront néanmoins physiquement présents dans l’appareil. Même si l’idée paraît invraisemblable, il s’avère que les pilotes d’aujourd’hui sont déjà assistés par de nombreux ordinateurs. Les pilotes asiatiques ont par exemple l’obligation de prioriser les décisions prises par les automates. Leur intervention se rapporte uniquement à un événement que la technologie ne peut gérer et résoudre de manière autonome. Pour le constructeur Boeing, l’idée est de diriger progressivement les pilotes humains vers un rôle se rapprochant de celui de superviseur.
Des avions autonomes, une idée rentable
Commercialiser des avions sans pilote à bord serait rentable. Demander à des automates de piloter des avions permettrait de faire des économies de 35 milliards de dollars par an, soit 29,8 milliards d’euros. Cette technologie que Boeing espère tester d’ici 2018 permettrait, selon une étude effectuée par la banque UBS, de réduire considérablement les coûts. Selon toujours ce rapport, diminuer l’intervention humaine au niveau des avions contribuerait à améliorer la sécurité, tout en faisant des économies. La consommation en kérosène et la main-d’œuvre, composée essentiellement d’informaticiens, s’en trouveront considérablement réduites.
Véritable défi psychologique
Le défi lancé par Boeing n’est pas que technologique, mais également psychologique, l’essentiel étant surtout de convaincre les passagers. D’après un sondage effectué par UBS, seuls 17% sur les 8000 voyageurs interrogés seraient prêts à voler à bord d’un avion sans pilote. La moitié des personnes ayant répondu au sondage ont affirmé qu’ils n’achèteraient pas un billet d’avion autonome malgré une baisse du tarif. Ce sont les plus jeunes, âgés de 18 à 34 ans, qui sont les plus enclins à vivre cette expérience, avec un pourcentage atteignant 30%.